Manon Aubry joueuse de water-polo : en bonnet et maillot de bain, elle affiche fièrement sa passion
Derrière l’image rigoureuse de l’eurodéputée LFI se cache une sportive passionnée. Manon Aubry, figure montante de la gauche européenne, trouve dans le water-polo un exutoire précieux, un espace de cohésion, d’engagement physique et de discipline, à l’image de son combat politique.
Entrée en politique par conviction et non par opportunisme, Manon Aubry rejoint La France insoumise en 2018 après un parcours au sein d’ONG comme Oxfam France, où elle défendait déjà une vision du monde plus équitable et responsable. Diplômée de Sciences Po Paris et de Columbia University, elle s’impose rapidement comme une voix incisive contre l’évasion fiscale et les dérives du capitalisme mondialisé. À seulement 29 ans, elle est élue députée européenne, puis devient coprésidente du groupe de la gauche au Parlement européen (GUE/NGL), un rôle clé dans les dynamiques parlementaires de Bruxelles.
Sa trajectoire, marquée par un franc-parler assumé et une capacité à articuler les luttes sociales avec les enjeux climatiques, en fait une figure montante de la nouvelle gauche européenne, dans la lignée d’Alexis Tsipras ou de Pablo Iglesias.
Le water-polo : une bulle d’équilibre dans un quotidien politique intense
Mais derrière les batailles parlementaires et les débats houleux, Manon Aubry entretient une relation étroite avec le sport, qu’elle considère comme un pilier de son équilibre personnel. En mai 2024, Le Monde révélait sa passion peu connue pour le water-polo, un sport collectif et exigeant qu’elle pratique assidûment dans une piscine du 18ᵉ arrondissement de Paris, trois fois par semaine, même en période de campagne électorale.
« Je suis capitaine de mon équipe, je joue demi, c’est l’équivalent d’un arrière gauche », confiait-elle à Paris Match. Une place exigeante, qui reflète son tempérament de combattante : déterminée, stratégique et résistante à l’adversité. Le water-polo, explique-t-elle, est un sport physique, parfois rude, mais qui nécessite une rigueur et un sens du collectif – des valeurs qu’elle revendique également en politique.
Une passion ancrée depuis l’enfance
C’est sa mère qui l’a initiée très tôt à la natation, par prudence, car elle-même ne savait pas nager. « Au début, je détestais ça », reconnaît Manon Aubry, avant que la passion ne prenne le dessus. Après quatre années de sport-études au lycée, elle s’oriente vers d’autres disciplines, notamment le handball, faute d’infrastructure dédiée au water-polo près de chez elle. Mais une fois installée à Paris, elle y revient naturellement. « Du hand dans l’eau ! », résume-t-elle. « Un sport qui gagne à être connu, mais la France ne l’a jamais vraiment pris au sérieux », regrette-t-elle, dénonçant le manque de soutien et de structuration de cette discipline.
Une autre manière de faire de la politique
Dans cette discipline exigeante, Manon Aubry retrouve les vertus qu’elle défend au Parlement : la solidarité, le courage, la ténacité et le sens du collectif. Si le monde politique peut être brutal, parfois solitaire, le bassin lui offre un espace d’ancrage, de dépassement de soi et de joie partagée. Son stage de 12 heures intensives, qu’elle a fièrement partagé sur Instagram le 1ᵉʳ juin, témoigne de cette implication sincère et durable.