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Légende de l’OL et champion d’Europe 1984 avec les Bleus, Bernard Lacombe est décédé

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Sa silhouette, discrète mais imposante dans le cœur des supporters, a marqué plus d’un demi-siècle de football. Bernard Lacombe, décédé à 72 ans après plusieurs mois d’hospitalisation, laisse derrière lui l’image d’un attaquant redoutable, d’un dirigeant respecté, et d’un homme fidèle à ses racines et à son club de cœur.

Bernard Lacombe n’a pas seulement brillé avec un ballon aux pieds, il a façonné une époque du football français. Formé à Lyon, où il débute à 17 ans face au Red Star, il s’impose rapidement comme un redoutable avant-centre. En marquant dès son premier match, il donne le ton d’une carrière prolifique : 255 buts en Première Division, un record que seul Delio Onnis dépassera.

À Lyon, puis à Bordeaux, en passant par une brève escale à Saint-Étienne, Lacombe devient un nom incontournable. Il décroche la Coupe de France en 1973 avec l’OL, avant de garnir son palmarès avec les Girondins : trois titres de champion de France et deux coupes nationales dans les années 1980. Son passage à Saint-Étienne, bien que furtif, souligne surtout l’attachement viscéral qu’il gardera à l’OL, qu’il quitte en larmes à l’été 1978.

Le buteur aux qualités rares

Ce qui distinguait Bernard Lacombe sur un terrain, c’était son intelligence de jeu autant que son efficacité. Petit gabarit, certes (1,73 m), mais doté d’un jeu de tête précis, d’une lecture du jeu exceptionnelle et d’un sens du placement remarquable. Capable de marquer des deux pieds, à l’aise dans les petits espaces, il savait aussi jouer pour les autres, ce qui fit de lui un partenaire précieux, notamment en équipe de France.

Ses statistiques parlent pour lui, mais son aura va bien au-delà. En 38 sélections avec les Bleus, il inscrit 12 buts, dont l’un des plus rapides de l’histoire de la Coupe du monde face à l’Italie en 1978. Il sera également demi-finaliste du Mondial 1982, avant d’être sacré champion d’Europe en 1984, clôturant ainsi une carrière internationale mémorable.

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Bordeaux, la maturité et les titres

C’est à Bordeaux que Lacombe entre dans la plénitude de son talent. Retrouvant Aimé Jacquet et formant un trio redouté avec Giresse et Tigana, il enchaîne les saisons pleines et les titres. Son influence dépasse le rectangle vert : il incarne alors la rigueur, la régularité et l’efficacité au service du collectif. Cette maturité le conduit naturellement à une carrière post-football tout aussi brillante.

Les Girondins lui ont offert la reconnaissance que son talent méritait, mais jamais il ne reniera son attachement à Lyon, dont il restera l’un des symboles les plus forts.

Un bâtisseur dans l’ombre d’Aulas

Quand Jean-Michel Aulas arrive à l’OL en 1987, il veut s’entourer de figures emblématiques pour rebâtir le club. Il fait donc appel à Bernard Lacombe, qui devient rapidement un rouage essentiel du renouveau lyonnais. D’abord directeur sportif, puis entraîneur jusqu’en 2000, il opte ensuite pour un rôle de conseiller du président, toujours dans l’ombre mais jamais loin des décisions clés.

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C’est avec lui que Lyon entre dans sa période dorée : sept titres consécutifs en Ligue 1 entre 2002 et 2008, une demi-finale de Ligue des champions en 2010, et une stature européenne désormais acquise. Lacombe, fidèle et discret, a su incarner une continuité rare dans le monde du football.

La mémoire du football lyonnais

Bernard Lacombe, c’était une mémoire vivante du football français, et plus encore du club rhodanien. Avec lui, chaque anecdote devenait le prétexte à une leçon de football, chaque souvenir un hommage aux hommes qui ont bâti l’histoire. Il pouvait évoquer un match de 1973 comme s’il s’était joué la veille, avec la même précision, le même amour du détail, le même enthousiasme sincère.

Il était une passerelle entre les générations, entre les souvenirs et l’avenir. Son nom restera associé à ceux de Chiesa, Platini, Giresse, Juninho, ou Benzema. Il est de ceux qui traversent les âges et dont l’héritage ne se mesure pas seulement en buts ou en titres, mais en passion transmise.

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Un départ, un vide immense

Avec la disparition de Bernard Lacombe, c’est une page entière du football français qui se referme. L’OL perd un père fondateur, le football tricolore un ambassadeur fidèle, et les amoureux du jeu une voix respectée. Il laisse un vide que ni les chiffres ni les archives ne combleront jamais.

Lacombe était un homme de loyauté, de terrain et de parole, un attaquant qui aimait faire briller les autres autant que lui-même. À Lyon, à Bordeaux, en Bleu, il a toujours joué avec le cœur. Et c’est cela, sans doute, que l’on n’oubliera jamais.

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