Après quatre ans d’absence, l’émission « Une ambition intime » revient sur M6 avec un premier épisode très attendu, consacré notamment à Jordan Bardella.

Face à Karine Le Marchand, le président du Rassemblement national accepte de se dévoiler… mais l’exercice s’est révélé aussi complexe qu’inédit, tant pour lui que pour l’équipe de production.

Depuis sa création, « Une ambition intime » bouscule les codes de l’interview politique. Loin des plateaux tendus et des joutes verbales, Karine Le Marchand invite les figures politiques à livrer une part d’elles-mêmes plus personnelle, plus vulnérable. Ce dimanche 1er juin, le programme revient sur M6 avec un casting de premier plan : Gérald Darmanin, Sandrine Rousseau, Fabien Roussel… et Jordan Bardella.

Ce dernier, président du Rassemblement national, a accepté de participer à cet exercice d’introspection, loin des discours de tribune. Mais si sa présence est notable, les coulisses de son interview révèlent une mise à nu particulièrement délicate, comme l’a confié Karine Le Marchand sur le plateau de C à vous.

Jordan Bardella : une mise en lumière sous haute tension

Faire le portrait intime de Jordan Bardella n’a pas été une tâche aisée. Karine Le Marchand et son équipe ont dû faire face à de nombreuses réticences, notamment dans l’entourage du jeune leader politique. « Tout son entourage a refusé d’apparaître à l’image », explique l’animatrice, soulignant la difficulté de recueillir des témoignages de proches.

Même les amis d’enfance de Bardella ont préféré rester anonymes, par peur d’être associés publiquement au président du RN. « Aujourd’hui, c’est dangereux de s’afficher ami de Jordan Bardella quand on ne fait pas partie du sérail », précise-t-elle, mettant en lumière la tension qui entoure toute figure publique issue de l’extrême droite.

Une famille en retrait, un père seul en lumière

Dans ce climat de réserve généralisée, seul le père de Jordan Bardella a finalement accepté de témoigner à visage découvert. Une décision courageuse, qui ne s’est pas prise sans hésitation. « Au départ, il ne voulait pas. Puis, on a réussi à le convaincre. Il a fait une sorte de coming out », raconte Karine Le Marchand. L’émotion a été au rendez-vous : le jeune président se serait même laissé aller à quelques larmes.

Quant à la mère de Jordan Bardella, elle a tenu à rester anonyme, allant jusqu’à porter une perruque et être filmée de dos, expliquant que « c’est dangereux ». Une déclaration glaçante, qui illustre l’ambiance de suspicion, voire de crainte, qui entoure la sphère privée de certaines personnalités politiques.

Une exposition difficile mais assumée

L’entretien de Jordan Bardella promet donc d’être un moment rare et chargé d’émotion. Connu pour son aplomb médiatique, il apparaît ici dans un registre différent, plus intime, plus fragile. Karine Le Marchand affirme que l’homme politique s’est prêté au jeu avec sincérité, malgré les obstacles.

Mais les réticences de ses proches, la frilosité des témoins et même le refus de certains journalistes de voir leur nom au générique témoignent de la complexité de l’exercice. Le poids de la fonction, la crainte de l’image, et les jugements extérieurs rendent chaque mot, chaque image, chaque émotion, plus lourde à porter.