La liesse d’un sacre historique s’est transformée en drame national. Derrière les célébrations du PSG, une série d’événements tragiques a endeuillé la France.

Entre chaos urbain, décès accidentels et déferlement d’images virales, le pays se réveille avec une gueule de bois amère après la victoire du club parisien en Ligue des Champions. Le samedi 31 mai 2025 devait marquer un moment de gloire : le Paris Saint-Germain a enfin soulevé la Ligue des Champions, offrant à ses supporteurs une joie attendue depuis des décennies. Mais dans les heures qui ont suivi ce triomphe, la fête a dégénéré en un enchaînement de violences et de drames humains.

À Dax, un homme a perdu la vie, poignardé lors d’une altercation encore floue. À Foulayronnes, dans le Lot-et-Garonne, un autre est décédé après une chute accidentelle, vraisemblablement sous l’emprise de l’alcool. À Paris, deux vies ont également été fauchées, dont celle d’un jeune homme de 23 ans, percuté alors qu’il circulait en trottinette électrique.

Une vidéo insoutenable et des millions de vues

La scène a été filmée et relayée sur les réseaux sociaux. On y voit le jeune homme projeté violemment à plusieurs mètres après avoir été percuté par une voiture conduite par un supporteur. Les images, devenues virales, ont déclenché une onde de choc. Pour beaucoup, elles incarnent la face sombre d’un engouement collectif mal canalisé.

Le conducteur du véhicule, âgé de 19 ans, a été interpellé puis placé en garde à vue. Selon les premiers éléments communiqués par le parquet, les tests d’alcoolémie et de stupéfiants se sont révélés négatifs, ce qui n’exclut pas pour autant la responsabilité pénale dans la conduite imprudente ayant entraîné la mort.

Une victime connue de Jean Imbert

C’est un nom inattendu qui s’est exprimé au lendemain de ce drame : Jean Imbert, chef étoilé du Plaza Athénée, a révélé que la victime parisienne n’était autre que l’un de ses commis. « Le jeune homme de 23 ans, tragiquement décédé cette nuit, faisait partie de l’équipe de l’un de mes restaurants », a-t-il écrit sur ses réseaux sociaux.

« Voir un si jeune destin brisé nous bouleverse tous », a-t-il ajouté avec émotion, avant d’adresser ses pensées aux proches du défunt. Une déclaration sobre, lourde de tristesse, dans un contexte où Jean Imbert fait lui-même face à de graves accusations de violences psychologiques et sexuelles — qu’il conteste fermement.

Le chaos des célébrations : un mal récurrent

Cette tragédie n’est malheureusement pas isolée. Chaque grande victoire sportive en France semble aujourd’hui s’accompagner de débordements : pillages, feux de voitures, affrontements avec les forces de l’ordre, blessés… et parfois des morts. Le fossé entre liesse populaire et gestion de l’ordre public semble de plus en plus béant.

Des pompiers, policiers et secouristes ont également été pris pour cible au cours de cette nuit chaotique. Un pompier est actuellement entre la vie et la mort après avoir reçu un tir de mortier dans l’œil, un acte d’une violence extrême qui rappelle l’insécurité croissante de ces rassemblements pourtant festifs à l’origine.

Une victoire au goût amer

Ce que devait être une célébration historique pour le sport français s’est transformé en drame collectif et en crise sécuritaire. La France se retrouve une fois encore confrontée à sa difficulté à gérer les débordements en marge des événements populaires. Et derrière les flammes des fumigènes, ce sont des familles endeuillées qui peinent à comprendre comment un moment de joie a pu virer au cauchemar.

Ces morts ne sont pas de simples “dégâts collatéraux” d’une fête. Ce sont des vies brisées, des rêves éteints, des familles plongées dans l’absurde douleur d’une perte brutale.