« J’ai des grands-parents étrangers… » : Apolline de Malherbe choquée par Marion Maréchal, le ton est monté
Un échange tendu a opposé Marion Maréchal à Apolline de Malherbe sur le plateau de BFMTV, dans une confrontation révélatrice des fractures idéologiques qui traversent le débat public français. Entre propos sur le racisme, conception de l’identité nationale et références familiales, le ton est rapidement monté.
Invitée ce vendredi 13 juin 2025 dans l’émission Face à Face sur BFMTV, Marion Maréchal s’est exprimée sur les violences récentes survenues en France et en Irlande du Nord, notamment après la victoire du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions. Mais c’est une autre forme de tension qui a éclaté à l’antenne : celle d’un clash verbal et idéologique entre la nièce de Marine Le Pen et la journaliste Apolline de Malherbe. Dès les premières minutes, le débat a pris une tournure frontale, notamment lorsque la vice-présidente de Reconquête a affirmé : « La violence en France s’exprime aujourd’hui davantage sous forme de racisme anti-blanc et anti-français, sur fond de repentance coloniale. »
Apolline de Malherbe choquée : « C’est quoi un Français d’origine ? »
Face à cette affirmation, Apolline de Malherbe n’a pas tardé à réagir. Visiblement interloquée, elle interroge sa convive sur le sens de l’expression « Français d’origine française », que Marion Maréchal venait de mentionner. « Vous remontez à quand ? » lance-t-elle, avec insistance. La réponse de l’eurodéputée fraîchement élue ne se fait pas attendre : « À des aïeux français, depuis des générations, depuis des siècles. » Une réponse floue mais volontairement ancrée dans une vision historique de la nation, que la journaliste cherche aussitôt à creuser.
Une réponse évasive, mais une ligne claire
Relancée à plusieurs reprises, Marion Maréchal élude l’idée d’un seuil clair à partir duquel on serait, ou non, considéré comme « français d’origine ». « On peut remonter à Clovis, si vous voulez », ironise-t-elle, avant de recentrer son propos sur la contribution historique de certaines familles à la construction de la France. Pour elle, l’appartenance réelle à la nation réside davantage dans la filiation mémorielle que dans les seuls papiers d’identité. Un discours identitaire assumé, qui a crispé l’intervieweuse.
Une référence personnelle : les grands-parents d’Apolline de Malherbe
Dans un geste rare à la télévision, Apolline de Malherbe décide d’incarner le débat. « Moi, j’ai des grands-parents étrangers », déclare-t-elle, interrogeant Marion Maréchal sur le nombre de générations nécessaires pour être considéré comme « français d’origine ». La réponse de la politicienne se fait encore plus symbolique : « Quand on a des grands-parents qui sont sur les monuments aux morts, on sait qu’on fait partie de cette France. » Une déclaration qui lie nationalité et sacrifice militaire, en suggérant que le sang versé serait une preuve d’intégration supérieure.
Un propos clivant sur l’identité française
Dans la dernière partie de l’échange, Marion Maréchal pousse sa réflexion plus loin. Elle affirme que certains citoyens français « ne se sentent pas Français » malgré leur nationalité, évoquant une fracture culturelle profonde. « Ils n’ont pas adopté les mœurs françaises, voire détestent la France. » Ce jugement globalisant a renforcé la tension sur le plateau, renvoyant à une vision différentialiste de l’identité nationale, où l’attachement aux valeurs et à l’histoire l’emporte sur la citoyenneté légale.
Un miroir tendu à la société française
Au-delà de la virulence des échanges, cet entretien a mis en lumière deux conceptions irréconciliables de la France contemporaine. D’un côté, un attachement aux racines historiques et culturelles comme condition d’appartenance ; de l’autre, une défense d’une France inclusive, où la diversité des origines ne devrait pas être un critère de légitimité. Le face-à-face entre Marion Maréchal et Apolline de Malherbe est apparu comme le reflet fidèle d’un débat national qui continue de diviser, à l’approche des grands rendez-vous électoraux.