Après la mort d’Alain Delon, les tensions familiales s’intensifient autour de son héritage. Au cœur de la discorde : un second testament révélant un traitement préférentiel accordé à sa fille Anouchka.

Entre rupture familiale, déchirures silencieuses et inégalités assumées, le clan Delon vole en éclats. La révélation d’un second testament signé en novembre 2022 a ravivé les blessures au sein de la fratrie Delon. Ce document, rédigé à Genève en présence d’Anouchka et de l’ancien avocat Christophe Ayela – mais en l’absence des deux fils, Anthony et Alain-Fabien – fait d’Anouchka Delon la seule héritière morale de son père. Cela signifie qu’elle détient désormais l’exclusivité sur l’image, le nom et l’œuvre de l’acteur, un privilège de taille dans un héritage aussi symbolique que financier. Une décision qui officialise la préférence paternelle, longtemps considérée comme un secret de polichinelle.

Un lien brisé entre frère et sœur

Ce jeudi 22 mai, dans Gala, Anouchka Delon est sortie du silence, mettant des mots forts sur son isolement. « Ce qu’il s’est passé l’année dernière, c’est un double deuil pour moi », confie-t-elle avec amertume. Car au décès de son père s’est ajoutée la perte d’un lien avec ses frères, qu’elle estime désormais rompu. Elle évoque une année « violente », marquée par les accusations et les non-dits, une fracture définitive provoquée notamment par l’affaire Hiromi Rollin, l’ancienne compagne controversée de l’acteur. Dans ce climat délétère, le testament agit comme un catalyseur de rancunes déjà profondes.

Contrairement aux fantasmes médiatiques, la succession d’Alain Delon ne dépasserait pas les 30 millions d’euros nets. Selon Paris Match, les frais de succession et redressements fiscaux engloutiraient à eux seuls près de 23 millions d’euros. Il resterait ainsi une trentaine de millions à partager. Anouchka devrait en percevoir la moitié, soit environ 15 millions, tandis qu’Anthony et Alain-Fabien recevraient chacun entre 6 et 7 millions. Des montants loin des 150 à 350 millions d’euros évoqués un temps, mais qui, dans un contexte de guerre familiale, prennent une toute autre dimension.

Une avance financière, mais pas de réconciliation

En attendant la conclusion officielle de la succession prévue en 2025, les héritiers auraient déjà touché une avance de 100 000 francs suisses chacun. Une somme symbolique au regard des montants globaux, mais révélatrice de la tension palpable autour du partage. Car derrière les chiffres, c’est l’injustice perçue et la préférence affichée du patriarche pour sa fille qui cristallisent la douleur des fils. Loin de réconcilier, cet héritage semble sceller une rupture déjà bien entamée.

Un héritage en or… mais lourd à porter

Être l’héritière morale d’une légende du cinéma est autant un honneur qu’un poids. Anouchka Delon, investie du rôle de gardienne du nom de son père, devra désormais composer avec une double responsabilité : préserver un héritage culturel immense, tout en assumant l’hostilité larvée de ses frères. La famille Delon, autrefois perçue comme unie dans la discrétion, apparaît aujourd’hui déchirée par des choix privés rendus publics. Une tragédie familiale moderne, où l’amour, l’image et l’argent s’entremêlent dans une amère partition.