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Gérald Darmanin: « Plein de gens ne bossent pas, il faut les forcer à aller travailler »

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À moins de deux ans de l’échéance présidentielle, Gérald Darmanin commence à affiner ses prises de parole, quitte à s’aventurer hors de son domaine ministériel. Sur BFMTV, le garde des Sceaux a surpris par la fermeté de ses positions sociales et une volonté affichée de tracer sa propre voie, loin des lignes dominantes de la majorité présidentielle.

« Je ne suis pas candidat en tant que tel », a assuré Gérald Darmanin sur BFMTV. Une formule prudente qui n’a pas suffi à masquer la tonalité présidentielle de son intervention. À mesure que 2027 approche, les figures de l’exécutif affûtent leur stratégie, et le ministre de la Justice ne fait pas exception. S’il s’abstient de toute annonce officielle, il se distingue de ses pairs, notamment d’Edouard Philippe, en fixant des repères politiques très marqués, notamment sur les retraites et le chômage.

Contre l’allongement de l’âge de départ à la retraite

Sur la question hautement sensible des retraites, Gérald Darmanin se montre catégorique : hors de question d’aller au-delà de 64 ans. Il invoque la pénibilité des métiers manuels pour justifier sa position : « Les femmes de ménage, les agents de sécurité, les serveurs, les ouvriers du BTP… c’est très dur pour eux », insiste-t-il. Une manière assumée de prendre le contrepied d’Edouard Philippe, qui ne cache pas sa volonté de repousser l’âge de départ à 65 voire 67 ans.

Réformer l’assurance chômage pour « forcer à travailler »

En contrepartie de son refus d’un nouveau report de l’âge de la retraite, le ministre appelle à une réforme radicale de l’assurance chômage. Pour lui, la priorité est de remettre au travail ceux qu’il estime trop éloignés de l’emploi. « Il faut forcer les gens à aller travailler », martèle-t-il. Sa solution : réduire la durée d’indemnisation de 18 mois à « entre 6 et 9 mois ». Une proposition-choc qu’il justifie par les remontées du terrain. Il évoque un restaurateur du Nord contraint de fermer faute de personnel, une réalité qui l’indigne : « Il faut dire à tout le monde de travailler », répète-t-il.

Une parole politique qui déborde les frontières ministérielles

Interrogé sur la légitimité de s’exprimer sur des sujets hors de son périmètre, Darmanin assume pleinement son positionnement transversal : « Je donne mon avis sur tous les sujets parce que je fais de la politique. » Une phrase lourde de sens, à l’heure où plusieurs figures de la majorité affûtent leur stratégie en vue de 2027. Il affirme qu’il se rangera derrière celui ou celle qui peut gagner, mais prend soin de semer des marqueurs idéologiques bien identifiables, comme pour poser sa propre candidature morale dans le débat national.

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Un profil qui cherche à se démarquer dans la majorité

À travers cette intervention, Gérald Darmanin trace une ligne populiste de droite sociale. Hostile à une élite technocratique, attaché au mérite du travail et attentif aux classes populaires, il tente de se distinguer dans un paysage où les présidentiables du centre-droit – Philippe, Retailleau, voire Le Maire – se bousculent. Cette sortie musclée sur le chômage et les retraites apparaît comme une façon de tester son ancrage dans l’opinion, sans se déclarer ouvertement.

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