Furax, un pompier remet en place une journaliste de BFMTV en plein direct : « Qu’est-ce que vous faites là ? »
Avec l’arrivée précoce d’une canicule sévère dès le mois de juin, la France a vu son risque d’incendie exploser.
Ce week-end, l’Hérault en a fait les frais, avec un feu d’une ampleur impressionnante. Tandis que les secours luttaient pour contenir les flammes, une journaliste de BFMTV a provoqué une polémique sur le terrain. Ce samedi 5 juillet 2025, un feu de forêt d’une rare intensité a ravagé environ 400 hectares de végétation dans l’Hérault, en plein cœur d’un territoire déjà fragilisé par des températures extrêmes. En quelques heures, la situation est devenue critique. Le brasier a forcé la fermeture temporaire de l’autoroute A9, perturbant le trafic et menaçant les zones habitées à proximité. La végétation, desséchée par plusieurs semaines de canicule, s’est transformée en véritable poudre inflammable.
Une mobilisation massive pour faire face aux flammes
Pour contenir le sinistre, près de 200 pompiers ont été mobilisés, épaulés par 60 véhicules terrestres et trois avions bombardiers d’eau Canadair. La complexité de l’intervention a été renforcée par des vents tourbillonnants particulièrement imprévisibles, rendant l’avancée des flammes difficile à maîtriser. Des renforts sont venus de plusieurs départements, dont la Dordogne, la Gironde et la Charente, illustrant l’ampleur de l’effort collectif nécessaire pour endiguer l’incendie.
Une journaliste de BFMTV rappelée à l’ordre en plein direct
L’événement, hautement médiatisé, a poussé plusieurs chaînes à envoyer des reporters sur le terrain. Parmi eux, Marine Mulcey, journaliste de BFMTV, s’est retrouvée au cœur de l’action, trop au goût des pompiers. En plein direct, alors qu’elle décrit un feu « très intense », un Canadair lâche de l’eau à proximité. Quelques instants plus tard, un pompier interrompt sèchement la transmission, ordonnant à la journaliste de quitter les lieux : « Qu’est-ce que vous faites là ? Allez au rond-point là-bas, de suite ! » L’image, rapidement relayée, a provoqué un vif débat sur les réseaux sociaux.
Les autorités appellent à la responsabilité
L’incident a suscité la réaction rapide du préfet de l’Hérault, qui a lancé un message clair : « Ne gênez pas l’intervention des secours ». Il a rappelé l’interdiction de s’approcher des zones en feu et a appelé les citoyens à ne pas s’arrêter en bord de route pour filmer ou prendre des photos. Chaque seconde compte dans une opération de ce type, et toute entrave peut s’avérer dangereuse pour les secours comme pour les civils.
Une situation sous contrôle, mais encore instable
Dans la soirée, les autorités ont annoncé avoir réussi à maîtriser le feu, bien que la vigilance reste de mise. « Un dispositif de 200 sapeurs-pompiers est toujours sur place pour traiter les lisières et surveiller les points chauds », a précisé le lieutenant-colonel Jérôme Bonnafoux du SDIS à l’AFP. La surveillance sera maintenue toute la journée pour éviter toute reprise incontrôlée des flammes.
Une saison estivale sous haute tension
Ce dramatique épisode dans l’Hérault n’est qu’un avant-goût de ce que redoutent les pompiers pour les semaines à venir. La chaleur persistante et la sécheresse rendent de vastes portions du territoire particulièrement vulnérables, en particulier dans le sud de la France. Alors que l’été ne fait que commencer, les appels à la responsabilité collective se multiplient : le respect des consignes, la prudence en pleine nature et l’attention aux risques sont désormais vitaux.