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Face au risque de dérapage, le gouvernement annonce qu’il veut faire 1,7 milliard d’euros d’économies sur les dépenses de santé

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Face à un déficit de plus en plus préoccupant et à des projections budgétaires alarmantes, le gouvernement français engage un virage serré dans la gestion de la santé publique. En 2025, une coupe de 1,7 milliard d’euros est annoncée, avec des mesures déjà vivement contestées. Retour sur une décision lourde de conséquences.

Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé, a présenté ce 25 juin devant les députés une mesure radicale : le budget consacré à la santé sera réduit de 1,7 milliard d’euros dès 2025. Cette déclaration marque un tournant dans la politique sanitaire française, dans un contexte où les finances publiques sont plus que jamais sous tension. La ministre justifie cette coupe par la nécessité de maîtriser l’évolution des dépenses de santé, en particulier celles de l’Assurance maladie, dont les projections annoncent un gouffre financier durable.

Des économies ciblées mais incomplètement définies

Dans le détail, le plan d’économies repose sur la mobilisation d’une réserve de 700 millions d’euros dans le secteur hospitalier et médico-social, ainsi que sur une réduction de 500 millions d’euros sur le poste des médicaments. Toutefois, la ministre elle-même reconnaît que toutes les pistes ne sont pas encore arrêtées. « Toutes ne sont pas encore identifiées ou clairement actées », a-t-elle concédé devant la commission parlementaire, ajoutant que d’autres mesures viendraient compléter ce cadre d’ici la fin de l’année.

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Parmi les pistes déjà décidées figure la réforme controversée du transport sanitaire, qui suscite actuellement la mobilisation des chauffeurs de taxi. Cette réforme, vivement critiquée, sera maintenue malgré les protestations, a confirmé Catherine Vautrin.

Un déficit qui inquiète jusqu’aux experts

Si ces coupes budgétaires suscitent autant de réactions, c’est parce qu’elles s’inscrivent dans un contexte de déficit chronique et structurel du système de santé. Le comité d’experts indépendant chargé de surveiller l’évolution des dépenses de santé a récemment tiré la sonnette d’alarme : l’Ondam (Objectif national de dépenses d’assurance maladie) pourrait être largement dépassé, avec un écart supérieur à 0,5 % dès l’an prochain. Les hôpitaux publics, déjà fragilisés, continuent d’enregistrer des déficits grandissants.

Selon un rapport publié le 24 juin, le déficit de l’Assurance maladie pourrait atteindre 16 milliards d’euros en 2025, et dépasser les 40 milliards à l’horizon 2030 si aucune réforme d’envergure n’est menée. Un signal d’alerte qui justifie, aux yeux du gouvernement, un effort budgétaire immédiat.

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Des propositions qui risquent d’enflammer le débat

En réponse à cette situation tendue, l’Assurance maladie propose plusieurs mesures destinées à limiter les dépenses. Parmi les suggestions figure l’instauration d’un système de bonus-malus pour limiter l’absentéisme, notamment dans les arrêts de travail de courte durée, ou encore la suppression de la prise en charge à 100 % pour certains patients en rémission de cancer, une proposition déjà perçue comme une ligne rouge éthique par de nombreuses associations.

Ces pistes, si elles sont mises en œuvre, risquent de susciter une opposition sociale et politique vive, en particulier auprès des patients, des syndicats de soignants et des acteurs du monde hospitalier. La tension monte dans un secteur déjà épuisé par les crises successives, du Covid-19 aux fermetures de lits, en passant par la pénurie de personnel.

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