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«Elle n’appartient plus à la France et aux Français» : Jean-Luc Mélenchon voudrait rebaptiser la langue française

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Lors d’un colloque organisé à l’Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon a livré une réflexion aussi audacieuse qu’iconoclaste sur le statut de la langue française. Selon lui, le français ne devrait plus être considéré comme un attribut national, mais comme un bien commun mondial, détaché de toute logique de domination culturelle.

Face à un auditoire restreint mais attentif, Jean-Luc Mélenchon a pris la parole pour redéfinir les contours de la francophonie. Loin d’un instrument d’influence géopolitique, le français devrait, selon lui, être envisagé comme une langue commune, partagée entre les peuples et affranchie des ambitions impérialistes. Rejetant l’idée d’un « soft power à la française », il a défendu une approche égalitaire, multiculturelle et universaliste de cette langue vivante.

Une provocation assumée : rebaptiser la langue française ?

Dans un élan provocateur, le fondateur de La France insoumise a lancé un appel inattendu : trouver un autre mot que « langue française » pour désigner cette langue qu’il juge désormais détachée de l’Hexagone. Une suggestion qui n’a rien d’anecdotique, tant elle s’inscrit dans sa volonté de casser les liens historiques entre la langue et la domination coloniale. Pour Mélenchon, cette désignation est trop restrictive et ne rend pas justice à la pluralité des peuples qui l’utilisent.

Une langue mondialisée et dénationalisée

Au cœur de son intervention, Jean-Luc Mélenchon a défendu l’idée selon laquelle le français a cessé d’être une langue exclusivement française. Selon lui, les Français eux-mêmes ont oublié qu’ils étaient francophones, comme si cette conscience linguistique s’était dissoute dans la banalité du quotidien. En élargissant cette vision, il appelle à reconnaître la diversité des accents, des expressions et des usages du français dans le monde entier.

Le poids des chiffres… et des symboles

Mélenchon a rappelé que la langue française est officiellement reconnue dans 29 pays. Une affirmation légèrement contestable depuis la récente décision du Niger de la retirer de ses langues officielles. Le pays, désormais dirigé par le général Abdourahamane Tiani, a rétrogradé le français au rang de simple « langue de travail », faisant tomber ce chiffre à 28. Mais pour le tribun insoumis, ce détail statistique n’altère pas l’essentiel de son propos : le français ne peut plus être pensé comme une propriété nationale, tant son usage et son évolution échappent désormais à l’unique cadre français.

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Une invitation à repenser notre rapport à la langue

Par ses déclarations, Jean-Luc Mélenchon ne se contente pas de faire une pirouette rhétorique : il propose un renversement complet du paradigme linguistique. La langue, selon lui, n’est pas un étendard, mais un vecteur de dialogue entre les peuples. En ce sens, il se démarque à la fois des défenseurs d’un français figé et des tenants d’une francophonie instrumentalisée pour des visées politiques. Il défend un français fluide, décentré, porté par ceux qui le parlent au quotidien, aux quatre coins du globe.

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