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Échec du conclave sur la réforme des retraites : une moitié des Français souhaite la censure du gouvernement Bayrou

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Alors que le gouvernement fait face à une fronde grandissante dans l’opinion publique, la perspective d’une motion de censure portée par la gauche prend de l’ampleur. Entre désaveu populaire et échec du dialogue social, l’exécutif navigue à vue dans un climat politique de plus en plus instable.

À la suite de l’échec du conclave sur la réforme des retraites, plus d’un Français sur deux (52 %) se dit favorable à l’adoption d’une motion de censure à l’Assemblée nationale, selon un sondage réalisé en ligne les 24 et 25 juin. Ce chiffre est en progression de 5 points par rapport au 28 mai, révélant un durcissement de l’opinion à l’égard du gouvernement. À l’inverse, 47 % des personnes interrogées ne souhaitent pas que cette motion aboutisse, un chiffre en baisse de 5 points.

Le soutien à cette initiative est particulièrement marqué à gauche, avec 71 % des électeurs favorables à la censure, dont 81 % chez les sympathisants de La France insoumise et 56 % chez ceux du Parti socialiste. Mais ce rejet s’étend aussi à d’autres horizons politiques, notamment chez les électeurs du Rassemblement national (62 %), et connaît même une percée spectaculaire dans les rangs de la droite traditionnelle, où le taux d’adhésion grimpe à 43 %, soit une hausse de 18 points.

Le gouvernement tenu pour principal responsable

L’échec du conclave n’a pas seulement ravivé les tensions parlementaires : il a aussi accru la défiance populaire à l’égard de l’exécutif. Selon cette même enquête, 63 % des Français estiment que le gouvernement porte une responsabilité majeure dans l’échec de cette tentative de concertation, tandis que 29 % lui attribuent une responsabilité limitée, et seulement 8 % l’en exonèrent totalement.

Ce verdict sans appel reflète un profond malaise démocratique, alors que l’exécutif peine à convaincre sur un dossier aussi sensible que celui des retraites, déjà source de fortes mobilisations sociales en 2023. Malgré les appels d’Emmanuel Macron à “aller au-delà des désaccords”, le sentiment d’un dialogue social brisé persiste dans l’opinion.

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François Bayrou, entre tentative de médiation et stratégie politicienne

La démarche initiée par François Bayrou, visant à relancer les discussions entre partenaires sociaux, n’échappe pas non plus à la critique. Pour 67 % des personnes interrogées, il s’agissait avant tout d’un “coup politique” du Premier ministre, destiné à temporiser et à éviter une motion de censure socialiste imminente. Seuls un tiers des sondés y ont vu une tentative sincère de sortir de l’impasse.

Cette lecture stratégique est particulièrement partagée par les électeurs du Nouveau Front populaire (74 %) et du Rassemblement national (77 %). Mais même dans les rangs macronistes, 44 % considèrent cette opération comme une manœuvre, tout comme la moitié des sympathisants de droite. Une convergence de vues qui souligne la défiance transpartisane vis-à-vis des méthodes employées par l’exécutif.

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