Disparition d’Émile: une femme accusée d’avoir diffamé le grand-père du petit garçon jugée ce mardi à Marseille
Alors que l’émotion reste vive autour de la disparition tragique du petit Émile, survenue au Haut-Vernet, une nouvelle affaire judiciaire vient jeter le trouble.
Ce mardi 3 juin, une femme comparaît devant la justice pour avoir publiquement accusé, sans preuve, le grand-père de l’enfant de faits extrêmement graves sur les réseaux sociaux. C’est à 14 heures, ce mardi, que le tribunal correctionnel de Marseille ouvre un dossier aussi sensible que médiatique. Une femme est poursuivie pour avoir tenu en ligne des propos diffamatoires visant directement le grand-père d’Émile, enfant disparu en juillet 2023 et dont le corps avait été retrouvé en mars 2024, plusieurs mois après d’intenses recherches. Le climat judiciaire s’annonce chargé, entre douleur familiale et enjeux de justice.
Des publications sous pseudonyme, aux accusations d’une extrême gravité
C’est sur Facebook que l’accusée, dissimulée derrière un pseudonyme, aurait publié plusieurs messages incriminants. Elle s’y présentait comme secrétaire de mairie et affirmait que le grand-père était responsable de la mort de l’enfant. À ces allégations s’ajoutaient d’autres accusations tout aussi lourdes : fraude à la sécurité sociale et attouchements sur des patientes, le tout sans aucun fondement juridique ou élément d’enquête. Des propos jugés particulièrement diffamatoires par la justice.
Une procédure engagée par la famille, blessée par les rumeurs
La famille d’Émile, déjà profondément éprouvée par la disparition de l’enfant, a rapidement réagi. Face à la propagation virale de ces messages sur les réseaux sociaux, elle a déposé plainte. La douleur du deuil n’a pas suffi à freiner la diffusion de soupçons infondés, et les proches d’Émile ont choisi de recourir à la voie judiciaire pour faire cesser ces attaques injustifiées. La plainte visait à protéger l’honneur et la dignité d’un homme dont l’image a été publiquement salie.
Une affaire symptomatique des dérives sur les réseaux sociaux
Ce procès met en lumière les dangers récurrents des rumeurs numériques et de la diffamation en ligne. En usant d’un faux nom et en se prévalant d’une fausse fonction, l’accusée aurait cherché à donner du crédit à ses accusations. Mais derrière les écrans, les conséquences sont bien réelles : atteinte à la réputation, traumatisme pour la famille, et propagation de fausses informations dans une affaire déjà extrêmement sensible.