La scène paraît irréelle, presque digne d’un scénario de film d’horreur. Pourtant, elle s’est bel et bien produite en République tchèque : une femme de 88 ans, déclarée morte, s’est réveillée dans son cercueil, provoquant stupeur, indignation et une onde de choc dans le corps médical.

Le 29 mai dernier, à Pilsen, au sud-ouest de Prague, l’époux d’une octogénaire donne l’alerte en découvrant sa femme inanimée. Les secours interviennent, accompagnés d’un médecin légiste d’un cabinet privé. Mais l’évaluation du praticien s’avère expéditive et surtout, erronée : il la déclare morte sans respecter les vérifications protocolaires.

C’est alors que le cauchemar prend forme. Le corps est pris en charge par les pompes funèbres, placé dans un cercueil, prêt à être acheminé… quand les employés découvrent avec effroi que la femme respire encore. Pire : elle ouvre les yeux. Une réanimation d’urgence est immédiatement engagée. Elle est transférée en vie vers un établissement médical.

Un médecin légiste licencié et poursuivi

L’affaire fait grand bruit. Le médecin fautif est rapidement licencié, comme l’a confirmé le média 20 Minutos. Mais l’histoire ne s’arrête pas là : des poursuites judiciaires sont également engagées pour négligence, annonce la police tchèque. Car cette défaillance n’est pas qu’une faute professionnelle : elle aurait pu entraîner une mise en terre vivante, aux conséquences irréversibles.

Selon les forces de l’ordre, il encourt jusqu’à trois ans de prison. Le dossier est examiné à la lumière des normes strictes encadrant la déclaration de décès, notamment l’observation prolongée de signes vitaux et l’usage d’outils de confirmation, visiblement négligés dans ce cas.

Une faille dans le système médico-légal révélée

Cet événement soulève de nombreuses interrogations sur les procédures en vigueur, notamment dans les structures médicales privées. Comment une telle erreur peut-elle encore se produire en 2025 ? Comment un médecin légiste peut-il passer à côté de signes vitaux si évidents ? L’incident met en lumière la fragilité du système de vérification post-mortem, et l’importance d’un double contrôle, surtout dans des contextes sensibles comme les soins palliatifs ou le grand âge.