«Cette soumission doit cesser» : l’appel de Sarah Knafo en faveur d’une Nouvelle-Calédonie française
Dans une tribune au ton offensif publiée dans « La Voix du caillou », Sarah Knafo, eurodéputée Reconquête!, affirme avec fermeté son attachement à la souveraineté française sur la Nouvelle-Calédonie. Selon elle, céder ce territoire reviendrait à affaiblir la France dans une région du monde à l’enjeu géostratégique crucial.
Pour Sarah Knafo, l’appartenance de l’archipel à la République ne souffre d’aucune contestation. Forte des résultats des trois référendums successifs où le camp loyaliste l’a emporté, l’élue affirme que la population s’est déjà prononcée de manière répétée contre l’indépendance. Elle considère qu’aucune nouvelle négociation ne devrait relancer un débat qui, selon elle, est désormais tranché.
« Cette soumission doit cesser », martèle-t-elle, fustigeant l’approche du gouvernement et en particulier celle de Manuel Valls, actuel ministre en charge des Outre-mer, accusé de vouloir instaurer une « quasi-indépendance » masquée. Elle critique notamment le projet de double nationalité et de transfert de compétences régaliennes, dénonçant ce qu’elle perçoit comme un recul de l’autorité de l’État.
Sécurité, influence, stabilité : un enjeu national
Sarah Knafo place la question calédonienne dans une perspective de sécurité et d’influence globale. Pour elle, maintenir la Nouvelle-Calédonie dans le giron français n’est pas un simple débat identitaire, c’est un enjeu de souveraineté dans le Pacifique. Dans une région marquée par les tensions sino-américaines et les stratégies d’expansion de Pékin, l’archipel représente un avant-poste majeur pour la France.
Elle insiste également sur les risques d’embrasement liés à l’instabilité politique locale. À ses yeux, le gel du corps électoral et les tentatives de réforme ont déjà déclenché suffisamment de troubles pour justifier une ligne claire : trancher le débat, restaurer l’autorité, élargir le droit de vote aux résidents de longue date. « Céder un seul pouce de terrain aux violents est la plus sûre manière d’exciter de nouvelles violences », prévient-elle.
Une critique assumée de ses alliés politiques
Dans sa tribune, Sarah Knafo ne ménage pas ses critiques, y compris au sein de la droite. Elle vise notamment le Rassemblement National, et Marine Le Pen, récemment en déplacement sur place, accusée de jouer la carte de la neutralité en renvoyant dos à dos loyalistes et indépendantistes. Une posture jugée trop tiède par l’eurodéputée, qui appelle à une prise de position ferme.
Le droit de vote au cœur du débat
L’élue revient aussi sur le cœur du contentieux : le droit de vote local. Pour elle, refuser le droit de vote aux résidents installés depuis plus de dix ans est une injustice criante. « Où est la gauche qui exige partout le droit de vote des étrangers […] mais le refuse aux habitants de Nouvelle-Calédonie ? », interroge-t-elle. Elle y voit une contradiction idéologique et un blocage politique révélateur.
Sarah Knafo défend un élargissement du corps électoral comme moyen de restaurer l’équité et de sortir d’un clivage institutionnalisé. Elle considère que le découpage électoral actuel fige les tensions au lieu de les apaiser, en maintenant une forme d’exception démocratique contraire aux principes républicains.