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Canicule : un ouvrier de 35 ans décède en rentrant chez lui après avoir travaillé toute la journée sur le chantier

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Un drame silencieux s’est joué ce lundi après-midi sur la RN57 à Besançon. Un ouvrier de 35 ans, victime d’un malaise alors qu’il rentrait de son chantier, n’a pas survécu à un arrêt cardio-respiratoire.

Une tragédie qui soulève une nouvelle fois la question de l’exposition des travailleurs à la chaleur accablante de ces dernières semaines. Il faisait chaud ce lundi à Besançon. Très chaud. Un ouvrier d’une entreprise de travaux publics, qui se plaignait depuis le matin des effets de la chaleur, a été pris d’un malaise peu après avoir quitté son chantier. Il circulait sur la RN57 lorsqu’il a perdu connaissance dans son véhicule.

Ses collègues, alertés par son état et voyant qu’il ne répondait plus, se sont immédiatement arrêtés pour le secourir. Ils l’ont sorti de la voiture et ont appelé les secours. À leur arrivée vers 16 heures, les sapeurs-pompiers et le Smur ont constaté que l’homme était en arrêt cardio-respiratoire. Malgré une prise en charge rapide et une évacuation en urgence vers l’hôpital, le trentenaire n’a pas survécu.

Une chaleur qui inquiète

Les pompiers du Doubs ont indiqué que l’homme se plaignait de la chaleur depuis le début de la journée. Dans un contexte de températures élevées persistantes, cette nouvelle perte relance l’inquiétude autour de la sécurité des ouvriers travaillant à l’extérieur, exposés en première ligne aux effets de la canicule.

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Le parquet de Besançon a ordonné une autopsie, afin de déterminer avec précision les causes du décès. L’objectif : vérifier si l’arrêt cardiaque est lié aux fortes chaleurs, ou s’il existe un autre facteur médical sous-jacent. En attendant les résultats, le drame suscite une onde de choc dans le secteur du BTP, où les conditions de travail en été deviennent de plus en plus problématiques.

Une tragédie qui n’est pas isolée

Chaque année, la chaleur fait des victimes silencieuses dans le monde du travail. Les épisodes de canicule se multiplient et les mesures de prévention restent trop souvent insuffisantes ou inégalement appliquées. Si certains employeurs réorganisent les horaires ou mettent à disposition de l’eau, les protections restent parfois rudimentaires, et le sentiment d’impuissance croît face à des températures extrêmes.

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Ce décès s’ajoute à d’autres incidents similaires observés ces dernières semaines dans plusieurs régions de France. Les syndicats demandent depuis plusieurs années un encadrement plus strict du travail en extérieur durant les périodes de canicule, notamment l’arrêt temporaire de certains chantiers ou l’obligation de pauses régulières.

L’émotion d’un collectif

Pour ses collègues, l’émotion est immense. Ils ont tout tenté pour lui venir en aide, mais la fatalité a été plus rapide. Dans leur geste d’alerte et d’entraide, on lit à la fois l’inquiétude, la solidarité et l’impuissance. Ils devront désormais retourner sur leur chantier, sans ce compagnon de travail, dans un silence lourd de sens.

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Vers une prise de conscience ?

Ce drame pourrait-il faire bouger les lignes ? La mort de cet homme de 35 ans, en pleine force de l’âge, met en lumière la nécessité d’une vigilance accrue. La chaleur n’est pas un simple désagrément saisonnier : elle tue. Et pour des milliers d’ouvriers, elle est un danger quotidien, souvent banalisé.

Alors que la France connaît des pics de chaleur de plus en plus précoces et intenses, la question des conditions de travail dans le BTP, l’agriculture ou les services urbains devient une urgence sanitaire. Il est temps, peut-être, que les alertes ne restent pas lettres mortes.

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