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Belgique : des étudiants bruxellois veulent une promotion Rima Hassan à la fac de droit

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Un choix symbolique divise profondément la communauté universitaire de l’ULB. La possible désignation de la députée européenne Rima Hassan comme marraine d’une promotion de droit a suscité une vive polémique.

En cause : son profil politique, ses prises de position clivantes, et les procédures judiciaires en cours à son encontre. Chaque année, les étudiants de la faculté de droit de l’Université libre de Bruxelles (ULB) choisissent un nom emblématique pour baptiser leur promotion. Parmi les personnalités proposées pour la rentrée prochaine figurent Typhanie Afschrift, avocate fiscaliste récemment disparue, Michèle Grégoire, juriste renommée, Gisèle Pelicot, et Rima Hassan, eurodéputée LFI élue en 2024.

C’est cette dernière proposition qui suscite un vif débat au sein de l’université, comme le rapporte Marianne. Le scrutin, initialement prévu en fin d’année académique, a été suspendu et reporté à la rentrée en raison de « problèmes techniques », selon La Libre Belgique. Mais derrière cette justification logistique, le malaise est manifeste.

Une pétition pour bloquer le choix

Le report coïncide avec la diffusion d’une lettre ouverte signée par près de 1 300 personnes, dont 400 étudiants et plusieurs anciens diplômés de l’ULB. Leur message est clair : Rima Hassan ne serait pas compatible avec l’image et les valeurs humanistes et démocratiques de l’établissement.

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« Associer l’intéressée à une génération de juristes heurterait de plein fouet les valeurs qui sont les nôtres », écrivent les signataires, évoquant des zones d’ombre dans son parcours. La députée insoumise est en effet visée par plusieurs plaintes pour apologie du terrorisme, ainsi que pour menaces de mort, notamment contre l’ex-porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot et ses enfants, ou encore contre l’eurodéputé François-Xavier Bellamy.

Une personnalité politique clivante

Engagée dans la défense de la cause palestinienne, Rima Hassan s’est illustrée par des prises de position controversées, notamment sur les réseaux sociaux. Certains y voient une voix courageuse dans un débat international complexe. D’autres, au contraire, dénoncent des ambiguïtés dangereuses, voire une radicalité incompatible avec les responsabilités publiques.

Son élection sur la liste de La France insoumise a accentué cette polarisation. L’idée de faire d’elle une figure de référence pour de futurs juristes heurte une partie de la communauté académique, attachée à un idéal de neutralité, de rigueur et de respect des principes de droit.

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Un débat universitaire en préparation

Face à cette vive contestation, l’université a décidé de temporiser et d’ouvrir le débat. Selon plusieurs sources internes, un échange entre les étudiants, les autorités académiques et des intervenants extérieurs devrait être organisé à la rentrée pour discuter des enjeux liés au choix d’un tel parrainage.

L’ULB, fidèle à sa devise « Scientia vincere tenebras » (« Par la science vaincre les ténèbres »), semble vouloir préserver son image d’université progressiste, ouverte au débat mais exigeante sur les valeurs qu’elle incarne. Un exercice d’équilibriste délicat, entre liberté d’expression, engagement politique et devoir de réserve dans un cadre académique.

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Un révélateur des fractures contemporaines

Cette affaire dépasse largement les frontières du campus bruxellois. Elle illustre les tensions croissantes dans l’espace public autour de la représentation, de l’engagement militant, et des lignes rouges du débat républicain. Elle pose aussi une question de fond : peut-on séparer la reconnaissance universitaire d’une figure publique de ses controverses politiques ou judiciaires ?

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