Beaucoup de personnes pensent encore que ces deux boutons servent uniquement à tirer la chasse
Invisible pour certains, essentiel pour d’autres : ce petit détail présent sur vos toilettes pourrait bien transformer votre consommation d’eau.
En apparence banal, le système à double bouton cache un véritable enjeu écologique et économique. Encore faut-il savoir l’utiliser correctement. Décryptage d’un dispositif trop souvent mal compris. Dans de nombreux foyers, les toilettes à double chasse sont devenues la norme, notamment dans les constructions récentes ou rénovées. Leur fonctionnement repose sur une idée simple mais efficace : adapter le volume d’eau utilisé en fonction du besoin. Deux boutons, deux fonctions précises : l’un libère un petit volume, l’autre un volume plus important.
Le petit bouton est destiné à l’évacuation des liquides, et n’utilise que 3 à 4,5 litres d’eau. En revanche, le grand bouton, prévu pour les solides, peut consommer entre 6 et 9 litres. En choisissant correctement l’un ou l’autre, on évite de gaspiller inutilement plusieurs litres à chaque passage aux toilettes. Un réflexe qui paraît anodin, mais qui change tout à l’échelle d’un foyer.
Une invention née d’un besoin vital
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le concept de la chasse d’eau à deux volumes ne date pas d’hier. C’est dans les années 1980, en Australie, qu’il a vu le jour. Confronté à une sécheresse sévère, le pays a dû repenser ses usages domestiques pour limiter la consommation d’eau. C’est ainsi que ce système a été imaginé et adopté dans l’urgence… avant de s’exporter dans le monde entier.
Aujourd’hui, ces toilettes font partie des standards d’équipement dans les logements soucieux de leur impact environnemental. Une évolution qui prouve qu’un geste simple peut avoir une origine pragmatique et une portée globale.
Des économies d’eau qui font la différence
Mais combien économise-t-on réellement en utilisant correctement ces boutons ? Jusqu’à 20 000 litres par an pour une famille de quatre personnes. Une donnée impressionnante, surtout lorsqu’on sait qu’une chasse d’eau classique peut consommer jusqu’à 9 litres à chaque utilisation, quelle que soit la situation.
En comparaison, les toilettes à double chasse permettent d’ajuster précisément la quantité d’eau, ce qui, au fil des jours, fait une différence visible sur la facture. Un geste écologique qui allège aussi le budget, et que l’on peut répéter des dizaines de fois par semaine sans effort.
Une mauvaise utilisation qui annule les bénéfices
Le paradoxe, c’est que beaucoup de personnes ignorent encore comment utiliser ce dispositif de manière optimale. Par habitude ou méconnaissance, nombre d’usagers appuient systématiquement sur le grand bouton, même lorsque ce n’est pas nécessaire. Résultat : l’économie d’eau promise disparaît, et le système perd tout son intérêt.
Pour remédier à cela, les fabricants ont intégré des pictogrammes explicatifs. Le petit bouton, souvent illustré par une goutte ou un demi-cercle, correspond aux urines. Le grand bouton, lui, affiche un cercle complet ou une grosse goutte, pour les déchets solides. Une aide visuelle simple, mais encore trop peu observée.
Un guide d’utilisation facile à retenir
Alors comment adopter les bons gestes ? Rien de plus simple :
Petit bouton = petits besoins (urine uniquement)
Grand bouton = gros besoins (selles et papier)
Ce réflexe, répété quotidiennement, permet à chaque membre du foyer de contribuer à la réduction de la consommation d’eau. C’est une habitude qui ne coûte rien, mais qui peut rapporter gros.
Un impact concret sur l’environnement
Ce dispositif va bien au-delà de la simple astuce domestique. Il s’inscrit dans une dynamique plus large de préservation des ressources naturelles, dans un contexte où l’eau devient de plus en plus rare. Chaque goutte économisée, chaque litre non utilisé inutilement, représente un geste de plus pour l’environnement.
De plus, la consommation d’eau pèse lourd sur les factures énergétiques, notamment à travers le chauffage de l’eau ou les taxes d’assainissement. Réduire cette consommation, c’est donc agir sur deux fronts : l’écologie et l’économie.
