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Arthrose : les meilleures solutions pour soulager la douleur sans médicaments, selon un rhumatologue

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Face à une pathologie aussi répandue qu’invalidante, de plus en plus de patients cherchent des alternatives aux médicaments classiques.

L’arthrose du genou, qui touche une large part de la population âgée, suscite un intérêt croissant pour les traitements dits non médicamenteux. Que valent vraiment ces approches ? Des experts en rhumatologie apportent un éclairage précieux sur leurs bienfaits… et leurs limites.

Loin d’être une fatalité liée à l’âge, l’arthrose est aujourd’hui reconnue comme une pathologie à part entière, et non plus comme une simple usure du cartilage. Le Dr Henri Lellouche, rhumatologue à Paris, rappelle que seuls 3 % des moins de 40 ans en souffrent, contre près de 80 % des plus de 80 ans, soulignant ainsi une progression marquée avec l’âge, mais pas systématique. Certaines personnes, même âgées, n’en souffriront jamais.

Le surpoids, les traumatismes articulaires ou une génétique prédisposante peuvent accentuer les risques, notamment pour le genou, articulation majeure et sollicitée en permanence. Douleurs, gonflements, raideurs et perte de mobilité font partie du quotidien des patients concernés.

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Des traitements non médicamenteux à intégrer dans la stratégie globale

Selon le Pr Yves-Marie Pers, rhumatologue au CHU de Montpellier, ces approches non pharmacologiques sont aujourd’hui considérées comme aussi importantes que les médicaments traditionnels. Si elles ne guérissent pas la maladie, elles permettent de freiner son évolution et surtout d’en soulager les symptômes de manière durable.

Le grand atout ? Ces interventions sont souvent accessibles et peuvent être reproduites en autonomie par le patient. Cela va de la rééducation à domicile à des gestes simples d’hygiène de vie.

L’activité physique : incontournable, même en cas de douleur

Contre toute attente, le repos est l’ennemi de l’articulation arthrosique. Le conseil est désormais clair : 30 minutes de marche modérée par jour, cinq jours par semaine. Une activité physique adaptée (APA), encadrée par un kinésithérapeute ou un professionnel formé, permet de renforcer les muscles autour du genou, d’améliorer la stabilité articulaire et de préserver la mobilité.

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Les exercices de flexion-extension, de mobilisation passive et de gain d’amplitude articulaire sont au cœur de cette stratégie. L’objectif n’est pas la performance mais la constance : un mouvement régulier vaut mieux qu’un effort intense mais sporadique.

Maîtriser son poids pour soulager ses genoux

L’impact du poids corporel sur l’arthrose est considérable. Perdre seulement 5 % de son poids permet déjà une réduction de 10 % de la douleur et une amélioration équivalente de la mobilité. Le régime méditerranéen, riche en fibres, poissons gras, huiles végétales et légumes, est privilégié.

Attention cependant : les régimes restrictifs, comme ceux sans gluten ou lactose, ne présentent pas d’efficacité démontrée, et les compléments alimentaires restent à manier avec prudence. Curcuma, collagène, oméga 3 ou probiotiques manquent encore de résultats probants selon les dernières évaluations scientifiques.

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Techniques douces : efficacité variable selon les cas

Les thérapies physiques comme la thermothérapie, les ultrasons, les ondes de choc ou les lasers séduisent par leur promesse de soulagement. Pourtant, les preuves manquent pour affirmer un bénéfice durable. Le soulagement, lorsqu’il existe, est souvent transitoire et limité à la durée des séances.

En revanche, l’acupuncture sort du lot : des bénéfices sur la douleur ont été démontrés, et cette approche peut compléter un protocole global. Autre point d’intérêt : l’électrostimulation, longtemps écartée, fait l’objet de réévaluations récentes. Certaines études suggèrent une diminution de la consommation d’antalgiques chez certains patients.

Cures thermales et éducation du patient : duo gagnant

Souvent oubliées, les cures thermales retrouvent une place dans la stratégie thérapeutique, à condition d’être associées à des séances d’activité physique et à des ateliers d’éducation thérapeutique. La prise de conscience du fonctionnement articulaire et de l’importance du mouvement permet une meilleure autonomie à long terme.

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Attelles et bandes : bien choisir pour ne pas se tromper

Les dispositifs externes ne sont pas tous équivalents. Les attelles souples n’apportent que peu de bénéfices prouvés, sauf en cas de gêne très légère. À l’inverse, les attelles rigides de distraction sont efficaces chez les patients présentant une déformation du genou : portées six heures par jour, elles améliorent la douleur et la mobilité.

Quant aux bandes élastiques type kinesio taping, elles ont peu d’effet validé scientifiquement dans l’arthrose du genou. Leur usage reste marginal et davantage réservé à des troubles musculo-tendineux associés.

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