Quelques mois plus tard, le cancer, sournois et implacable, refit surface, étendant ses sombres tentacules jusqu’aux os fragiles de l’enfant. Les médecins, porteurs de sombres pronostics, annoncèrent aux parents, Mark et Becky Bell, que leur fils n’avait que peu de temps à vivre, quelques semaines tout au plus, quelques mois dans les meilleures des hypothèses.

Face à cette cruelle réalité, Luke se voyait offrir un mince espoir, une lueur fragile de salut, sous la forme d’un traitement expérimental proposé au Centre de cancérologie pédiatrique de l’hôpital Sant Joan de Deu à Barcelone, en Espagne. Un traitement coûteux, s’élevant à 170 000 dollars, dont les Bell ne disposaient pas.

Dans un ultime acte de désespoir et de dévotion parentale, Mark et Becky Bell lancèrent un appel vibrant à la générosité publique pour réunir les 50 000 dollars manquants. Mais hélas, leur appel fut éclipsé par la tragédie. Quelques heures après avoir lancé leur cri du cœur, Luke s’éteignit, mettant fin à une lutte héroïque qui avait duré plus d’un an.

« Nous ne pouvons pas exprimer l’abîme de douleur qui déchire nos cœurs. Notre petit super-héros n’est plus parmi nous », déclarent-ils avec un mélange insondable de tristesse et de désespoir, tandis que le monde pleure la perte d’un enfant courageux, emporté trop tôt par les ténèbres de la maladie.