Alain Delon face à de lourds reproches : son fils évoque un geste choquant envers sa mère
Héros du grand écran, figure mythique du cinéma français, Alain Delon laisse derrière lui un héritage plus lourd qu’il n’y paraît. Près d’un an après sa disparition, le « Samouraï » ne cesse de faire parler de lui, non plus pour ses rôles iconiques, mais pour les tensions familiales, les révélations troublantes, et un testament qui divise irrémédiablement ses héritiers.
Une légende éteinte, un mythe fissuré
Le 18 août 2024, Alain Delon s’éteint à l’âge de 88 ans, dans sa demeure de Douchy, reclus, entouré de ses fidèles compagnons à quatre pattes et de ses armes, symboles d’une vie vécue entre lumière publique et obscurité intime. Celui que le monde appelait « Le Samouraï » laisse derrière lui une œuvre monumentale, six décennies de cinéma, une aura internationale — de Paris à Tokyo, en passant par Rome et Hollywood — mais aussi un silence pesant sur l’homme derrière l’icône.
Depuis, les hommages ont cédé la place aux règlements de comptes, et l’héritage du monstre sacré est aujourd’hui éclaboussé par des révélations violentes, à la fois morales et judiciaires.
Le testament qui fait exploser la fratrie
Comme souvent après la disparition d’une figure patrimoniale, la question de la succession ravive les blessures anciennes. Alain Delon a eu trois enfants légitimes : Anthony, né en 1964 de sa relation avec Nathalie Delon, puis Anouchka (1990) et Alain-Fabien (1994), nés de son union avec Rosalie van Breemen. Son fils aîné non reconnu, Ari Boulogne, est décédé en 2023, dans une marginalité douloureuse.
Mais c’est l’apparition d’un second testament qui a mis le feu aux poudres. Révélé en 2025, ce document place Anouchka comme héritière principale d’un patrimoine estimé à 50 millions d’euros, reléguant ses deux frères à l’arrière-plan. Une décision qui provoque une véritable fracture dans le clan Delon. Entre soupçons, ressentiments et accusations voilées, l’héritage paternel devient le champ de bataille d’une famille en crise.
Des accusations de violences bouleversantes
C’est dans ce contexte tendu que paraît le livre Les derniers jours du Samouraï de Laurence Pieau et François Vignolle, qui jette une lumière crue sur la face la plus sombre de l’acteur. Parmi les témoignages livrés, celui d’Alain-Fabien Delon se distingue par sa virulence. Le benjamin de la famille accuse son père de violences physiques graves, notamment envers sa mère, Rosalie van Breemen.
“Il lui a pété deux fois le nez, il lui a pété les côtes, il lui a pété les huit côtes…” écrit-il. Des propos glaçants, qui bouleversent l’image publique d’un homme souvent qualifié de dur mais élégant, froid mais charismatique. Pour Alain-Fabien, il ne fait aucun doute que son père a été un homme destructeur dans la sphère privée.
Hiromi Rollin, elle aussi victime présumée
Et les accusations ne s’arrêtent pas là. Dans le même ouvrage, Hiromi Rollin, dernière compagne connue d’Alain Delon, livre un témoignage accablant. Elle évoque des coups, des menaces, et même une tentative d’étranglement. “Je vais te tuer”, lui aurait lancé l’acteur, une arme à la main, selon ses dires. Une parole lourde, qui éclaire d’un jour inquiétant les dernières années du comédien.
Ces révélations sont d’autant plus saisissantes qu’elles interviennent alors que le débat sur l’image publique des personnalités accusées de violences conjugales est particulièrement sensible en France. Le silence longtemps gardé autour d’Alain Delon semble aujourd’hui se briser, laissant surgir une autre vérité, celle du huis clos familial brisé.
Une mémoire sous tension
Avec ces révélations, le mythe Alain Delon se délite peu à peu, pris dans l’étau des contradictions entre grandeur artistique et défaillances personnelles. L’acteur adulé devient l’homme controversé, et son héritage cinématographique ne suffit plus à contenir la colère de ceux qui, de son vivant, ont souffert de sa brutalité supposée.